à savoir :
L’orgue de ladite église n’a pas été réparé depuis trente-six ans. À cette époque, les sommiers étaient déjà bien mauvais, puisqu’ils étaient remplis d’emprunts.
Mais le Sieur LEBRETON qui en fit alors la réparation employa tous les moyens possibles pour les faire disparaître autant qu’il le put. Mais depuis ce long temps, les bois ont encore travaillé davantage, l’orgue étant tout à fait enclavé dans le mur, ce qui produit une grande humidité.
Il faut joindre à cela que l’incendie qui a eu lieu, et les travaux qui ont été faits à ce sujet ont contribué à les détériorer tout à fait.
L’orgue de ladite église, est un grand 16 pieds, composé de 60 jeux ou registres et de cinq claviers.
La soufflerie est composée de 14 soufflets, qu’il faudra tous relever afin de les regarnir entièrement de peaux neuves, partout.
Il y a dans ledit orgue une grande quantité de tuyaux et de porte-vents à fournir, les rats y ayant fait du dégât, et la vétusté des pleins-jeux, et d’une grande partie de la Montre, les ayant rendus incapables de servir.
La mécanique étant usée aussi, il faudra en remplacer une grande partie.
Le Sieur dit Vieux LEBRETON, ayant une connaissance parfaite du dit instrument, puisqu’il a accordé les jeux d’anche depuis l’époque de sa réparation, déclare que les dits jeux d’anches, sont encore bons et capables d’être remis en bon état, moyennant peu de frais ; mais que le reste ci-dessus mentionné est urgent à faire.
Il serait aussi de toute nécessité, de faire avancer tout l’instrument d’un pilier ; il ferait moitié meilleur effet et la trop grande proximité du mur, lui faisant beaucoup de tort.
Rouen le 17 avril 1838
Ci-dessus un extrait d’une note établie par le Chapitre Métropolitain et transmise au Cardinal Gustave Maximilien Juste de CROY-SOLRE alors Archevêque de Rouen.