Paris le 27 mars 1857,
Monseigneur(*),
Vous m’avez fait l’honneur de m’adresser, le 19 février dernier, un projet de devis non daté ni signé, pour la restauration de l’orgue de votre métropole. La dépensées évaluée à 33 590 francs et votre Grandeur s’engage à y concourir sur ses ressources personnelles jusqu’à concurrence de 6 000 francs. Il me paraît impossible, en ce moment du moins, de prendre une décision sur cette affaire, parce que les fonds réservés pour les orgues sont complètement en disproportion avec les besoins et que les sacrifices locaux sont au-dessous de ceux qui sont ordinairement exigés de la part soit des fabriques soit des diocésains. Dans ces circonstances, Monseigneur, je ne puis que prendre note de votre demande et vous promettre qu’elle sera ultérieurement l’objet d’un examen attentif et bienveillant. Agréez, Monseigneur, l’assurance de ma haute considération.
Le Ministre de l’instruction publique et des cultes(**).
Après de nombreux échanges de courriers et d’interventions diverses et insistantes auprès du Ministre, c’est le 12 mai 1859, qu’une ligne de crédit (de 12000 francs) est accordée au Chapitre de Rouen pour participer au financement d’une première tranche de travaux d’amélioration et de reconstruction(partielle) du grand-orgue par la société MERKLIN et SCHUTZE)

(*) Louis BLANQUART DE BAILLEUIL – Archevêque de Rouen de 1844 à 1858
(**) Gustave ROULAND – ministre de l’Instruction publique et du culte de 1856 à 1863